5 faits marquants du marché des denrées alimentaires

Auteur
Foodcom Experts
27.05.2021
8 min de lecture
5 faits marquants du marché des denrées alimentaires

Lisez ces 5 articles sur le marché des denrées alimentaires pour être au courant ! Nous nous penchons sur l’augmentation des importations de denrées alimentaires vers l’Afrique et sur la manière dont la demande croissante se traduit par des commandes d’une valeur de 80 millions de dollars. Par ailleurs, la consommation de viande en Australie diminue depuis 25 ans et fait grimper les prix des céréales. Enfin, nous verrons comment les technologies modernes redéfinissent l’idée de l’alimentation.

 

Augmentation des importations de denrées alimentaires en Afrique

 

En 2019, les importations totales de produits laitiers en Afrique se sont élevées à 2,1 millions de tonnes pour une valeur de 4,8 millions d’euros. En 10 ans, le continent a augmenté ses achats de produits laitiers de 640 000 tonnes. Entre 2010 et 2020, la consommation intérieure de produits laitiers liquides est passée de 15 milliards de litres à près de 25 milliards de litres, ce qui place encore la consommation africaine par habitant à 67 litres en dessous de la moyenne mondiale. Avec une population croissante et des possibilités agricoles limitées, les Africains stimulent la demande d’importations de produits laitiers et d’autres denrées alimentaires. En 2020, l’Afrique a importé pour 80 milliards de dollars de denrées alimentaires – en particulier des céréales et des produits transformés – et ce chiffre augmente de 6 % chaque année. Pendant la pandémie, l’insécurité alimentaire n’a fait que s’aggraver lorsque le continent a connu des hausses extrêmes des prix des produits nutritionnels, allant de 40 % à 200 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les Australiens mangent le moins de viande depuis 1996

 

La consommation intérieure de produits carnés en Australie a atteint son niveau le plus bas depuis 25 ans et l’industrie de transformation de la viande devrait diminuer de 10 % en 2021. Les consommateurs, qui ne se limitent pas aux végétariens et aux végétaliens, se tournent vers des alternatives à base de plantes. L’une des raisons est le prix croissant de la viande domestique, qui a augmenté de 3,1 % par an depuis 2016. Au cours de la prochaine saison, les prix des bovins et des ovins devraient augmenter de manière significative, tandis que la valeur globale de la production animale devrait enregistrer une baisse de 8 %. Dans le même temps, la valeur brute des céréales, des légumineuses et des graines oléagineuses devrait augmenter de 59 %. En outre, les Australiens sont de plus en plus préoccupés par l’impact environnemental de l’industrie de la viande et par les changements climatiques qui ont conduit à l’incendie de brousse de l’année dernière dans tout le pays.

Augmentation de la demande des consommateurs pour les produits sans OGM

 

Au cours des dernières années, les consommateurs se sont de plus en plus intéressés aux denrées alimentaires produites sans matières génétiquement modifiées. Les utilisateurs finaux associent la consommation de produits OGM à un impact négatif sur la santé, notamment le développement de nouveaux allergènes et l’aggravation des allergies alimentaires. Les produits génétiquement modifiés étant relativement nouveaux dans le secteur agricole, l’étude de leur impact à long terme n’est pas encore concluante. Alors que les produits végétaux contenant plus de 0,9 % d’OGM doivent obligatoirement être étiquetés, il n’est pas obligatoire de marquer les denrées alimentaires produites à partir de lait provenant d’animaux nourris avec du fourrage OGM.

La Commission européenne a publié un rapport sur la situation des OGM en Europe.

Redéfinir l’alimentation à l’échelle mondiale

 

Les insectes comestibles, le sang de poisson et la viande produite en laboratoire ne sont plus le rêve fou d’un seul homme – toutes sortes d’ingrédients inattendus deviennent de plus en plus populaires dans le secteur de la gastronomie à travers le monde. The Inspect Experience, un restaurant pop-up du Cap, propose des glaces à base de « produits laitiers » dérivés d’insectes, produits à partir de la mouche soldat noire. Les avantages sont nombreux : les insectes sont cultivés de manière durable, sans émission de gaz, leur élevage est économe en eau et en énergie, et ils contiennent des niveaux élevés de bonnes graisses et de protéines. En Australie, le chef Josh Niland encourage la cuisine sans déchets en utilisant la totalité du poisson et en créant des plats à partir des yeux, du sang et des arêtes du poisson. Afin de promouvoir une gastronomie respectueuse de l’environnement, un entrepreneur chilien se consacre à la création d’alternatives végétales en reproduisant la structure moléculaire des produits à base de viande pour en recréer la saveur, la texture et l’odeur.

La viande de laboratoire, une affaire de gros sous

 

Ce qui était autrefois une impossibilité dans le secteur agricole devient aujourd’hui une réalité. Les produits animaux trouvent de plus en plus d’alternatives produites dans un environnement de laboratoire grâce aux développements technologiques les plus récents et à des investissements impressionnants. En 2020, les entreprises qui fabriquent de la viande à base de cellules ont reçu plus de 360 millions de dollars de financement. En décembre de l’année dernière, Good Meat, une division d’Eat Just, a présenté au monde la toute première viande à base de cellules à Singapour. L’entreprise a maintenant reçu 170 millions de dollars de financement pour augmenter sa capacité et poursuivre ses efforts dans le domaine de la viande cultivée. Eat Just, parmi d’autres acteurs majeurs du marché, prévoit d’entrer sur le marché américain en 2021.

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