- Sécheresse dramatique dans le sud-est de l’Australie.
- Baisse importante des prix des bovins et des ovins.
- Crise économique pour les éleveurs australiens.
La chute des prix et la sécheresse dévastent le secteur
Les éleveurs de bovins et d’ovins du sud-est de l’Australie sont confrontés à une crise majeure en raison de l’extrême sécheresse. Cette année, dans de nombreuses régions, comme celle de Delegate, il n’est tombé que la moitié de la quantité de pluie habituelle, les précipitations annuelles ont diminué de moitié, ce qui a contraint les éleveurs à vendre jusqu’à un tiers de leurs bovins et ovins. De nombreux agriculteurs australiens sont confrontés au même sort, devant faire face à un accès limité à l’eau, ce qui se répercute sur l’augmentation des coûts des animaux et des aliments pour animaux.
Cette situation a entraîné la plus forte baisse des prix des bovins et des ovins depuis des décennies en Australie, pays dont l’industrie de la viande rouge et de l’élevage représente 75 milliards de dollars australiens. Selon Meat & Livestock Australia (MLA), les prix des bovins sont passés de 3,50 à 7 dollars par kilogramme en 2021 à seulement 1,40 à 2,20 dollars en octobre, et ceux des ovins de 6,50 à 9,75 dollars par kilogramme à 1 à 4,50 dollars.
Défis et perspectives d’avenir défavorables
Les établissements ont réagi en augmentant l’abattage des animaux et en envoyant de plus grands volumes de viande sur les marchés étrangers, notamment aux États-Unis. Cependant, la baisse de la valeur des bovins et des ovins en Australie est de plus de la moitié, ce qui signifie des pertes importantes pour les producteurs.
Face à l’augmentation des coûts de production et à la faiblesse des prix du bétail, les agriculteurs australiens sont contraints de vendre leurs animaux à des prix beaucoup plus bas et certains abattent même les moutons qu’ils ne peuvent pas vendre. Cette situation accroît la pression financière sur les agriculteurs, qui doivent déjà faire face à des taux d’intérêt plus élevés et au coût des produits de première nécessité.
La crise de l’industrie australienne de la viande met en lumière la question plus large du changement climatique et de son impact sur l’agriculture. Les conditions météorologiques extrêmes étant de plus en plus fréquentes, les agriculteurs se demandent comment survivre et poursuivre leurs activités à l’avenir.