- Des conditions météorologiques défavorables en Côte d’Ivoire pourraient compromettre la récolte au début de l’année prochaine.
- Dans certaines régions du pays, les précipitations sont limitées, alors que dans d’autres, elles sont suffisantes pour permettre une récolte satisfaisante.
- Cette situation contribue aux prévisions de prix du cacao pour l’année prochaine, qui indiquent que les prix resteront élevés.
Quelle est la récolte actuelle de cacao en Côte d’Ivoire ?
Les agriculteurs de nombreuses régions de Côte d’Ivoire sont préoccupés par leurs récoltes de cacao. Le pays est le plus grand producteur de cacao au monde. La saison sèche s’étend de la mi-novembre à mars, mais cette année, la sécheresse, les températures élevées et le manque de précipitations inquiètent particulièrement les producteurs. Certaines régions, comme Daloa, Bongouanou et Yamoussoukro, souffrent de sécheresse, c’est-à-dire que les précipitations sont inexistantes ou observées à des niveaux bien inférieurs à la moyenne quinquennale. En revanche, dans les régions de Soubre et d’Agboville, une récolte abondante est attendue en janvier, car les précipitations de ces dernières semaines ont atteint des niveaux bien supérieurs à la moyenne.
Les conditions météorologiques pourraient affecter la récolte en février et mars. Dans de nombreuses régions, on prévoit le développement de petites gousses et une qualité médiocre des grains. Le vent sec de l’Harmattan qui souffle du Sahara entre décembre et mars, et dont la force est variable cette année, peut assécher davantage le sol et endommager les cabosses de cacao.
Situation du marché du cacao
Les prix du cacao ont augmenté de manière significative jusqu’en mai de cette année, mais sont restés relativement stables jusqu’en novembre. On assiste aujourd’hui à une augmentation significative des prix du cacao, qui ont même atteint ces derniers jours une valeur supérieure à celle de la fin du mois d’avril, soit plus de 12 500 dollars par tonne. Les experts prévoient que les prix élevés du cacao se maintiendront l’année prochaine, sous l’influence de la forte demande, du changement climatique, des défis en matière d’approvisionnement et du maintien de la récolte et des stocks de cacao à un niveau adéquat.